Nouvelles de diff#2

Nous voilà de retour après la toute première tournée de diffusion, fatigués et heureux. Tournée qui nous aura fais avaler des kilomètres, des litres de bières, de délicieuses tartes et fais rencontrer de nombreuses personnes.

Pourquoi avoir commencé précisément autour de Lyon ? L’association Miravoz dont est issue Raphaël le monteur, tenait à organiser une première du film dans sa ville, à Vaulx-en-Velin dans un vrai cinéma. Alors, on en a profité pour multiplier les prises de contact avec des gens dans les villes alentours, si on est dans le coin, autant projeter le plus possible.

Direction Annecy pour la première projection. C’est l’IREIS qui nous invite ; une école de formation d’éducateurs spécialisés. Retour dans l’ambiance des amphis estudiantins, avec une ambiance plus intime ici. Surprise, la salle est pleine malgré les derniers rayons de soleil de la saison. Les questions fusent à la fin, notamment sur la présence/ou non d’éducateurs et de travailleurs sociaux dans les luttes de logement, et sur la place et la responsabilité des institutions.

Retour sur Lyon où des camarades organisent ce soir une grande fête dans un hangar occupé, ils ont même invité un groupe de la scène underground moscovite. On s’est dit qu’on allait passer pour distribuer quelques fly car demain, c’est manif mais surtout le soir c’est notre grande projection à Vaulx. Alors on fait tirer la vieille 305.  A quelques kilomètres à peine d’Annecy, le moteur chauffe et une durite pète. Fumée blanche épaisse ; on a tout juste le temps de sortir de l’autoroute. Pas de quoi bricoler la durite ; on appelle un dépanneur pour nous sortir d’ici. Par chance, un copain qui était présent  à la projection nous accueille chez lui pour la nuit. Annecy ne vous laisse pas la quitter aussi facilement on dirait !

Le lendemain de bonne heure, on se sépare. L’un fonce en train à Lyon pour les derniers préparatifs de la projection tandis que l’autre fonce à l’autre bout d’Annecy trouver un garagiste. Par chance, un mécano bosniaque change la durite en deux secondes. En revanche, on me fait comprendre que le joint de culasse a pris un coup à cause de la surchauffe, et qu’il ne faudra pas trop tirer. C’est con, on a encore de la route. Finalement après un sacré coup de speed, tout se goupille : les forces convergent aux cinéma les Amphis. Azzedine et Cécile les projectionnistes sont sur le pied de guerre. L’asso… installe buffet et buvette. Ello installe sa sono et nous voilà prêt. Les spectateurs arrivent au compte goutte, un exploit pour les lyonnais de venir à Vaulx. Les 300 places du cinéma ne sont pas pleins, mais on peut se vanter d’avoir atteint une centaine de spectateurs. Dans le public, pleins de copain-e-s, anciens collègues de facs, des complices et de nouvelles têtes. On lance la projection, ému et on file se caler dans la cabine de projection ; là on y est, au Cinéma !

Grenoble ; sa cuve, ses technopoles et ses montagnes. On débarque au squat du 38 en plein chantier peinture, où nous sommes accueillis avec bienveillance et sympathie. Petit tour de Saint-Bruno, version alpine de la Plaine à Marseille.  Quartier immigré, en voie de gentrification, où s’agitent de nombreux-euses camarades. On se sent bien. Le petit cocon de projection du 38 se remplit vite, et après la projection, on tchatche des luttes de logement d’ici et d’ailleurs autour d’une bière brassée dans une des salles du squat. Le samedi à Saint-Bruno, après le traditionnel marché, les gens du 38 organisent une cantine sur la place. Au menu des lasagnes. Le soleil brille. On a presque envie de rester mais la route nous appelle ; on doit être en début de soirée de l’autre côté du Vercors, dans le Royan. La 305 roule toujours et après avoir trainé sur la route pour contempler les paysages, on débarque au café le Pied de Nez à Saint-Eulalie. blabla blabla malgré quelques problèmes techniques, la projection commence. Ici on est loin des centres urbains, des banlieues, bref de tout ce qu’on raconte dans le films. Certains se demandent pourquoi les gens à Saint-Denis ne créent pas une ZAD, ne construisent pas des cabanes. Question ouverte qu’on voit laisse méditer.

Pour notre part, on terminera notre périple en Ardèche chez des copain-e-s pour retourner dès le dimanche soir à nos petites routines. Des petites aventures comme cette tournée, c’est une bonne bouffée d’air frais, on est très heureux d’avoir rencontré t

La 305 est hors-circuit. Un mécano spécialisé en voiture ancienne m’a convainvu d’en faire le deuil. Les prochaines tournées auront lieu